Anita Bourdin
ROME, dimanche 18 novembre 2012 (Zenit.org)
– « Dans les débats importants de société, la voix de l’Église doit se
faire entendre sans relâche et avec détermination », déclare Benoît XVI.
Le pape a en effet reçu hier, samedi 17 novembre, au Vatican, le
deuxième groupe d’évêques de France en visite ad limina et appartenant
aux provinces ecclésiastiques du Nord et de l’Est du pays (cf.
« Docuemnts » pour le texte intégral et pour l’allocution du cardinal
André Vingt-Trois).
« Plus l’Eglise est consciente de son être et de sa mission, plus
elle capable d’aimer ce monde, sans céder à la tentation du
découragement ou du repli », a déclaré Benoît XVI avant d’ajouter :
« Dans les débats importants de société, la voix de l’Église doit se
faire entendre sans relâche et avec détermination. »
Pour le pape, cela s’accorde avec le respect de la tradition de la
laïcité à la française : « Vous apportez dans ces débats une parole
indispensable de vérité, qui libère et ouvre les cœurs à l’espérance.
Cette parole, j’en suis convaincu, est attendue. »
Le pape a encouragé cette réflexion et cette prise de position de
l’Eglise en disant : « L’Église, trouve dans sa mission divine
l’assurance et le courage de prêcher, à temps et à contretemps, la
grandeur du dessein divin sur l’humanité, la responsabilité de l’homme,
sa dignité et sa liberté, – et malgré la blessure du péché – sa capacité
à discerner en conscience ce qui est vrai et ce qui est bon, et sa
disponibilité à la grâce divine. »
Il a dit partager la préoccupation des évêques de France pour la
transmission de la foi dans la société sécularisée : « Il y a également
l’énorme défi à vivre dans une société qui ne partage pas toujours les
enseignements du Christ, et qui parfois cherche à ridiculiser ou à
marginaliser l’Église en désirant la confiner dans l’unique sphère
privée. »
Le pape a aussi encouragé les chrétiens « engagés dans la vie publique », soulignant leur « responsabilité particulière. »
Faisant allusion au projet de loi sur le mariage « pour tous », le
jour des grandes manifestations contre ce projet, le pape a ajouté : «
Les politiques auront à cœur d’être attentifs aux projets de lois
civiles pouvant porter atteinte à la protection du mariage entre l’homme
et la femme, à la sauvegarde de la vie de la conception jusqu’à la
mort, et à la juste orientation de la bioéthique en fidélité aux
documents du Magistère de l’Eglise. »