Le cardinal Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la
signature apostolique, était présent aux journées Evangelium vitae
conclues par le pape François le 16 juin à Rome. Il exhorte les
catholiques à se mobiliser – y compris dans la rue si nécessaire – pour
défendre la famille et la vie.
La défense de la vie est un combat incessant pour
l’Église, comme l’atteste entre autres la continuation des journées
Evangelium vitae lancées par Jean-Paul II. Où s’enracine cette
priorité ?
La loi que la Révélation nous a donnée nous apprend que le premier droit d’un être humain est de vivre. Cette vérité qu’est l’inviolabilité de la vie innocente, est d’autant plus évidente lorsque l’on se souvient que le Christ est mort pour tous les êtres humains, sans exception. Rappelons également la parabole du jugement dernier : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » (Matthieu 25,40). Or, ceux qui sont vivants mais qui ne sont pas encore nés, sont les plus petits. C’est pour cela que l’Église appellera toujours à protéger cette vie innocente. De plus, le premier précepte de loi naturelle est de promouvoir et de protéger la vie humaine. Inscrit dans le cœur de chacun, ce précepte est partagé par tout le monde, quelle que soit l’orientation spirituelle.
La loi que la Révélation nous a donnée nous apprend que le premier droit d’un être humain est de vivre. Cette vérité qu’est l’inviolabilité de la vie innocente, est d’autant plus évidente lorsque l’on se souvient que le Christ est mort pour tous les êtres humains, sans exception. Rappelons également la parabole du jugement dernier : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » (Matthieu 25,40). Or, ceux qui sont vivants mais qui ne sont pas encore nés, sont les plus petits. C’est pour cela que l’Église appellera toujours à protéger cette vie innocente. De plus, le premier précepte de loi naturelle est de promouvoir et de protéger la vie humaine. Inscrit dans le cœur de chacun, ce précepte est partagé par tout le monde, quelle que soit l’orientation spirituelle.
Une
note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, signée par le
cardinal Ratzinger en 2004, indiquait qu’il ne fallait pas donner la
communion aux hommes et femmes politiques catholiques soutenant
publiquement l’avortement. Est-elle toujours d’actualité ?
Absolument !
Les hommes politiques qui se disent catholiques, mais qui soutiennent
l’avortement en prétendant ne pas vouloir imposer leurs convictions
religieuses sont dans l’erreur puisque, ainsi que je l’ai dit, la
révélation divine ne vient que confirmer ce que la loi naturelle,
accessible à tous, a déjà établi. Et ceux qui font ouvertement la
promotion de l’avortement ne doivent donc pas avoir accès à la sainte
communion. Cette règle de discipline canonique est prévue par le Code de droit canonique à l’article 915. Les catholiques doivent savoir manifester leur opposition, y compris dans la rue, lorsque cela est nécessaire.
Quel doit être le rôle de la famille dans le respect de la vie ?
La
famille a le premier rôle car ce sont les parents qui doivent apprendre
à leurs enfants à respecter la vie humaine et à se respecter eux-mêmes.
Dans un deuxième temps, l’éducation religieuse doit préparer les
enfants à avoir ce regard. Dans cette optique, la catéchèse est très
importante. Pendant des années, la manière d’enseigner le catéchisme aux
enfants a été tellement pauvre qu’il y a une nécessité de réaliser un
vrai travail sur ce point. J’espère que ce temps où la catéchèse a été
appauvrie est révolu. Je me souviens que, lorsque j’étais évêque d’un
diocèse, j’ai essayé tant que j’ai pu de remédier à ces problèmes.
Vous êtes préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, qui veille à la bonne administration de la justice ecclésiastique. Qu’en est-il de l’enseignement de l’Église concernant les unions homosexuelles ?
L’enseignement
de l’Église est très clair. L’union sexuelle est morale dans le cadre
du mariage, celle-ci étant l’expression d’un amour fidèle, permanent et
fécond, c’est-à-dire procréatif, entre un homme et une femme. Une note
de la Congrégation pour la doctrine de la foi, parue en 2003 et signée
par le cardinal Ratzinger, alors préfet de cette même congrégation,
condamnait ainsi toute forme de légalisation des unions homosexuelles.
La nature nous enseigne que l’homme et la femme sont faits l’un pour
l’autre. L’altérité est une condition nécessaire au mariage. Il faut
donc comprendre que l’Église catholique n’approuvera jamais les unions
homosexuelles, qui ne peuvent être naturellement procréatives.
En France, la loi légalisant le mariage homosexuel a été votée. Que doivent faire les catholiques désormais ?
J’ai
suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci :
continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste
et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice.
J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie
et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important
qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester,
notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.
Les
parents ont également un travail à effectuer contre ces lois
insidieuses. Ils doivent surveiller ce que font leurs enfants. Le pire
aujourd’hui est sans nul doute la pornographie. Les parents doivent
faire attention notamment lorsque les enfants utilisent l’ordinateur et
regardent des choses dont ils ne mesurent pas les effets et qui font
beaucoup de mal.
Comment préserver les enfants de ces dérives sociétales lorsqu’elles s’affichent dans la rue ?
Il
faut que les parents essaient de garder leurs enfants loin de tout cela
et de leur expliquer ce qui est bien et ce qui est mal. L’école est
également un lieu dans lequel il faut s’investir. Il faut notamment que
l’enseignement catholique soit encore plus catholique qu’il ne l’est
actuellement.
Pierre de Calbiac