L’incarcération mercredi 19 juin de Nicolas B., un
jeune opposant au « mariage gay », provoque la colère et
l’incompréhension des sympathisants de La Manif pour tous, mais aussi
au-delà. Des personnalités du monde politique (Hervé Mariton,
Jean-Frédéric Poisson), intellectuel ou religieux, se sont exprimées
dans les heures qui ont suivi l’annonce de son emprisonnement.
De multiples initiatives de soutien
Une vive et large réaction en soutien s’est également exprimée sur le Web. Plusieurs pétitions ont été mises en ligne, dont une par La Manif pour tous. Très vite est apparue aussi une adresse à laquelle on peut lui écrire.
Enfin, de multiples rassemblements sont prévus pour réclamer la
libération de Nicolas que beaucoup qualifient de « prisonnier politique »
: La Manif Pour Tous, dans un communiqué du 20 juin
appelle ainsi à un rassemblement pour demander sa libération immédiate
et pour la cessation de la répression policière et judiciaire à
l’encontre des sympathisants de La Manif Pour Tous. Le rassemblement est
prévu vendredi 21 juin à 18h place du Panthéon, Paris 5e, au moment où
le Président de la République interviendra à Science Po.
Une arrestation musclée
La
justice française a donc condamné Nicolas, 23 ans, à quatre mois de
prison, dont deux fermes, pour acte de rébellion, après son arrestation.
Le dimanche précédent, il avait manifesté avec 1 500 personnes devant
les locaux de M6 à Neuilly pour accueillir François Hollande, avant de
poursuivre la manifestation, de manière improvisée cette fois-ci, avec
plus d’une centaine de personnes sur les Champs-Élysées. Vêtu de son
sweat de La Manif pour tous, Nicolas a été poursuivi par des policiers
et s’est réfugié dans le restaurant Pizza Pino, où il a été arrêté sans
ménagement. Après une comparution immédiate pour acte de rébellion, il a
été incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis.
Ce jeune ayant contribué à la formation du mouvement des Veilleurs avait déjà été arrêté et condamné le 28 mai dernier en comparution immédiate à 200 euros d’amende pour « entrave à la circulation », « identité imaginaire » et « non dispersion après sommation ». Mais le parquet avait finalement fait appel de cette décision.
Marie de Peufeilhoux